Toi
Normalement, sur la mer
Il y avait tes yeux qui souriaient aux oiseaux nocturnes
Et qui embrasaient le secret de l'eau
Par le miracle de l'amour.
Et puis, sur la colline lointaine,
Il y avait tes bras qui longeaient l'horizon,
Frottant à l'infini des éclats de bonheur
Il y avait aussi tes mains,
Trop tendres pour être d'homme
Qui laissaient sur les miennes l'odeur
Des nuits gaies
Des nuits folles
Des nuits où l'on s'aimait.
Par- dessus mon épaule
Il n 'y a plus qu'une promesse.
Dans le bois perdu des manuscrits d'antan
Il y a ton histoire balayée par les amants
Plus vivante que les roses d'un jour
Mais plus belle que la rose éternelle.
Sur les murs de la liberté
Il y a ton nom qui appelle les passionnés
Pour recréer les parfums des jardins oubliés
Par des mots trop simples
Pour être si forts.
Dans mon regard
Il n'y a plus qu'une croyance.
Prés de la lumière
Il y a ton sourire infidèle et obscur
Qui éclaire la nuit
Qui enchante les palais des rois défunts
Qui torture les amants trop fous
Qui se croient encore
Quand ils se disent " je t'aime"
Et je crois qu'il y aura toujours
Cette sensation délirante
De clarté trop pure pour être à moi
Ce besoin intense de se sentir.. à nouveau protégée
Il ne faut pas casser la coupe du bonheur !
Et je sens le froid me torturer
Comme il ne l'aurait jamais fait
Si tu étais là.
Mais dans ma main
Il n'y a plus que le parfum.
Sur le temple des idoles qui fuient
Il y a toi
Profane immortel
Qui détruit les mythes qui ont survécu à mon angoisse
Il y a toi
Veilleur de paix
Qui brise les tourments d'un chagrin profond
Il y a toi
Que j'aime encore.
Mais dans le sanctuaire de ma fidélité
Il y a toi
Toi qui es trop loin
Toi à qui je pense
Toi que j'aime
Toi.